Que faire en attendant le médecin ? Après toute piqûre d’insecte, des mesures simples permettent une action efficace : • Rester calme, • Bien localiser la piqûre, • Déterminer le type d’insecte en cause • Savoir si le sujet est allergique • Surveiller la réaction Une piqûre d’insecte, quoi de plus banal ? Oui, quand tout se passe bien. Un gonflement au niveau du point de piqûre, une rougeur, une démangeaison et quelques heures après plus rien n’y paraît. Mais la piqûre peut tourner au drame car il s’agit toujours d’une réaction allergique d’évolution imprévisible. Il faut bien le savoir et, pour les allergiques connus, avoir une trousse d’urgence Les insectes en cause sont le plus souvent des moustiques (punaises, moucherons, ou taons), en général peu dangereux. En revanche, les hyménoptères (abeilles, guêpes, frelons) peuvent entraîner, surtout chez l’allergique, des réactions très sévères. Cela est dû à leur venin très riche en substances allergisantes. Attention, un allergique pourra très bien supporter les piqûres de guêpe et non celles des abeilles. Facteurs de gravité : Hyménoptères, Jeune âge, Terrain allergique, Réaction généralisée antérieure, Localisation au visage, au cou, à la bouche.
En cas de réaction locale : rester vigilant
Piqûres de moucherons ou de moustiques
Les réactions locales sont bénignes et consistent en un gonflement au point de piqûre entouré d’une zone de rougeur.
A un degré plus, la réaction locale devient urticaire (tâches proéminentes, plus pâles ou plus rouges que la peau avec démangeaisons comme après piqûres d’orties). Ces réactions disparaissent spontanément en deux-trois heures. S’il s’agit d’hyménoptères, la réaction peut se limiter à des réactions cutanées du même type durant 12 à 14 heures.
Le traitement local des piqûres de moustiques par crèmes et lotions antihistaminiques (antiallergiques) ou à la cortisone est peu efficace. Il faut désinfecter la peau à l’alcool. Si le sujet est allergique et muni d’une trousse d’urgence prescrite par son médecin, il prendra un médicament antihistaminique. Dans tous les cas, une réacti on locale qui dure justifie la consultation d’un médecin qui prescrira un antiallergique en comprimés. Piqûres de guêpes, d’abeilles et de frelons : enlever le dard Pour les hyménoptères, il faut extraire le dard, prendre un comprimé antiallergique pour éviter les démangeaisons et raccourcir l’évolution, appliquer de la glace sur la zone piquée. S’il s’agit d’un sujet allergique, on sera plus prudent. Le plus souvent, cette personne a sur elle les médicaments voulus pour prévenir une complication : antihistaminiques, corticoïdes en comprimés, en gouttes (pour l’enfant) ou injectable, bronchodilatateurs (médicaments luttant contre les spasmes des bronches consécutifs à la réaction allergique). Sinon le recours au médecin est nécessaire. En cas d’œdème : se méfier d’une réaction générale
Qu’il s’agisse de moustiques ou surtout d’hyménoptères, la réaction locale peut devenir extensive : œdème (gonflement) débordant deux articulations, urticaire diffuse. Il faut impérativement consulter un médecin. En cas de réaction générale : agir au plus vite Les réactions générales peuvent survenir immédiatement ou à distance de la piqûre d’insecte. Elles sont de gravité variable et surtout le fait des hyménoptères : guêpes, frelons, abeilles, apparition d’anxiété, de malaise, d’oppression thoracique puis de douleurs abdominales, de nausées, de vertiges, de diarrhée. A un stade plus avancé la réaction s’aggrave : gêne respiratoire et de déglutition, voix étouffée (œdème de Quick), confusion brutale, impression de mort prochaine. L’œdème de Quick est un gonflement des paupières, des lèvres, ou de tout le visage avec sensation d’étouffement. Il est souvent consécutif à une piqûre du visage, du cou, de la gorge. Au pire, le malade présente un choc anaphyl actique (réaction allergique généralisée très violente et rapide) mettant la vie en danger. Les signes en sont : Accélération et trouble du rythme cardiaque, Effondrement de la tension artérielle, Perte de conscience puis syncope et décès.
Dès qu’une réaction allergique s’amorce, si le sujet est un allergique connu, il prendra ses médicaments d’urgence. Le médecin utilisera des médicaments d’urgence comme l’adrénaline, des bronchodilatateurs, des corticoïdes injectables. Par la suite, un bilan allergologique s’impose. L’allergologue averti pratiquera des tests cutanés et prescrira une prise de sang pour confirmer le résultat. LA DESENSIBILISATION Une désensibilisation sera conseillée en cas de réaction étendue dépassant le segment de membre piqué entre deux articulations, en cas de réaction générale et surtout s’il y a urticaire généralisée, œdème de Quick ou choc anaphylactique même débutant. Cette désensibilisation est affaire d’expert et ne concerne que les allergies aux hyménoptères : abeilles, guêpes, frelons,…. EN CONCLUSION, il faut retenir que la plupart des piqûres d’insectes sont sans gravité. Cependant, certaines personnes et notamment les patients allergiques peuvent faire des réaction graves telles que l’urticaire généralisée, œdème et choc. Quoi qu’il en soit, la prudence s’impose et il ne faut jamais hésiter à consulter. Répulsifs : un moyen de prévention intéressant. Les premiers répulsifs ou insectifuges permettent de maintenir l’insecte à distance en pertubant son système récepteur. Ils s’appliquent sur la peau et donnent de très bons résultats en respectant l’écosystème mieux que ne le fait l’insecticide. Comme l’insecticide ou l’essence de citronnelle, le rôle pré-protecteur n’est pas complet mais reste très intéressant. CONSEILS POUR NE PAS ETRE PIQUE PAR UN MOUSTIQUE
• porter des chemises à manches longues, des pantalons longs, des bottes, des gants, • Se parfumer à la citronnelle, • S’enduire ou se pulvériser la peau de répulsif anti-moustiques.
Dans le midi ou les régions marécageuses, fermer les fenêtres à la tombée de la nuit, utiliser des disques imprégnés d’insecticides branchés sur une prise de courant, avoir recours à des moustiquaires.
CONSEILS POUR NE PAS ETRE PIQUE PAR LES HYMENOPTERES (GUEPES, ABEILLES, FRELONS)
• L’été, inspecter la voiture avant de s’y installer, • Eviter de marcher pieds-nus, • Renoncer au port de couleurs vives, • Limiter l’usage de parfums, • Ne pas laisser traîner fruits, pâtisseries, bonbons, miel, • Eviter les abords d’arbres morts. Auteur : Farid MARMOUZ
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Mai 2018
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