L’urticaire au froid peut être considérée comme un syndrome regroupant un ensemble hétérogène de pathologies ayant en commun la survenue d’une urticaire au contact d’objet ou de liquide froid (ingestion ou bain) ou au contact de neige, pluie ou vent frais. Epidémiologie : L ’UF représente 3 à 5 % des urticaires physiques, l’urticaire au froid concerne surtout les adolescents et les adultes jeunes. Les enfants peuvent aussi être atteints L’urticaire au froid peut être considérée comme un syndrome regroupant un ensemble hétérogène de pathologies ayant en commun la survenue d’une urticaire au contact d’objet ou de liquide froid (ingestion ou bain) ou au contact de neige, pluie ou vent frais. Epidémiologie : L ’UF représente 3 à 5 % des urticaires physiques, l’urticaire au froid concerne surtout les adolescents et les adultes jeunes. Les enfants peuvent aussi être atteints Classifications des urticaires au froid : La classification communément admise repose sur le caractère acquis ou familial de l’UF ( Urticaire au Froid) et sur le résultat du test au glaçons positif, négatif ou atypique. Parmi les UF acquises, l’UF primitive ou idiopathique est de loin la plus fréquente, 96% des cas La classification des urticaires au froid sont résumée sur le tableau ci-dessous. Signes cliniques : Elle se manifeste de façon stéréotypée par des papules urticariermes au niveau des parties découvertes (visage, mains et jambes). Elle apparait dans les minutes suivant l’exposition au froid et disparait en général 20 à 30 minutes après la fin de l’exposition au froid (pluie, baignade, vent frais, contact avec objet froid). Les manifestations urticariennes varient d’un patient à l’autre en fonction du degré de sensibilité individuelle. Dans la forme acquise les symptômes observés associent une éruption urticarienne généralisée, des angiodemes accompagnés ou non de signes cardiovasculaires et/ou respiratoires pouvant aller jusqu'à l’anaphylaxie dans les minutes suivant le contact ou l’exposition au froid. Quelques cas ont été rapportés après une baignade en eau de mer , rivière ou piscine. Des épisodes d’œdème de lèvres ou de la langue peuvent apparaitre après ingestion d’aliments ou de boissons glacés. Tests physiques : Le test au glaçon, indispensable et souvent suffisant permet de confirmer le diagnostic dans plus de 90 % des cas. II consiste à appliquer, sur la face antérieure de l’avant-bras, un glaçon pendant 20 minutes. On observe ce qui se passe au réchauffement à température ambiante (dans les 10 minutes à 48 heures en cas de réactions retardées). En général, quelques minutes après le retrait du glaçon on constate une papule urticarienne. Un résultat négatif se traduit par l’absence de réaction. Ce test ne doit pas être pratiqué sur une zone cutanée affectée par l’urticaire dans les 24 heures précédentes en raison d’une période réfractaire de l’UF. Un appareil de type « TEMP-TEST » permet d’appliquer une température précise pendant 5 minutes pour identifier le seuil de déclenchement de l’urticaire garce à une sonde, véritable glaçon électronique. Test d’immersion : Lorsqu’il y a discordante entre une histoire clinique évocatrice et un test au glaçon négatif, le test d’immersion de l’avant bras dans l’eau froide (5-10 C° pendant 10 à 15 minutes) est alors indiqué. Ce test est contre-indiqué chez les patients ayant eu des réactions sévères. Test d’exposition systémique au froid : Il est indiqué pour identifier les UF systémiques avec test au glaçon négatif, il est réalisé en chambre froide à 4C° durant 10 à 20 minutes. Dans le syndrome auto-inflammatoire au froid, il se positive en 1 à 2 heures après l’exposition et déclenche fièvres malaise ou arthralgies. Bilan Biologique : Il est souvent décevant. L es dernières recommandations internationales préconises la demande d’une NFS, VS et ou dosage de protéines C réactives et recherches de cryoproteines. Pronostiques : L’urticaire au froid évolue sur plusieurs années ( entre 4 et 8 ans). La qualité de vie des patients est souvent altérée. L’UF est une pathologie potentiellement dangereuse en raison du risque d’angiodemes après ingestion d’ingestion d’aliments ou de boissons glacés quelques minutes avant la crise Sa gravité peut être appréciée par l’interrogatoire. La survenue éventuelle d’œdème oropharyngé doit faire craindre systématiquement un risque d’anaphylaxie en cas de baignades. Traitement : L’éviction des facteurs déclenchant est bien sur recommandé Le traitement est symptomatique et surtout préventif. Il repose sur les anti-histarniniques de nouvelle génération. Ils peuvent parfois être prescrits à la demande si l’urticaire est peu sévère. Le plus souvent un traitement de fond est justifié pendant des années, de fortes doses sont parfois nécessaires. En cas d’échec des anti-H1on peux tenter d’ajouter un anti-H2 ou un anti-leucotriènne. En cas d’échecs de ces traitements, la ciclosporine et l’omalizumab peuvent être efficaces, ce dernier a obtenu récemment une AMM Européenne pour les urticaires chroniques spontanées répondant insuffisamment aux anti-H1 à la dose de 300mg/mois en injection S-C à partir de 12 ans. L’induction de tolérance au froid par des douches ou des bains, réalisé en milieu hospitalier, peux donner de bons résultats. Nécessitant un traitement quotidien cette solution est souvent contraignante. Les antagonistes de l’IL-1 sont indiqués dans les syndromes auto-inflammatoires au froid en première intention. Trousse d’urgence à ne pas oublier : Anti-H1 Corticoïde Stylo auto-injecteur d’adrénaline Le patient doit être vigilant en hiver, surtout dans les régions froides et toutes situations à risques. Les sports aquatiques sont contre-indiqués même sous traitement Associe aux conseils de prévention, il, particulièrement pendant la période froide, en fonction du lieu (novembre avril, par exemple), Même sous antihistaminiques, La recherche étiologique d’une urticaire au froid est souvent décevante. Néanmoins, il semble légitime de rechercher en particulier une cryoglobulinemie et des agglutinines froides. Prévention : Cette longue évolution oblige a informer le patient sur les risques encourus. Les ou les sports aquatiques sont contre-indiqués chez ces patients, en raison des risques de réactions systémiques sévères. Les décès surviennent toujours au cours d’immersion totale dans de l’eau Références Bibliographiques « Allergie à l’eau » ou « allergie au froid » sont des termes surtout employés par les patients souffrant d’urticaire aquagénique ou d’urticaire au froid. L’urticaire aquagénique et l’urticaire au froid font partie des urticaires chroniques physiques appelées aussi, dans la nouvelle classification internationale, urtica ires inductibles par opposition aux urticaires spontanées [1 ] . L’urticaire au froid peut être dangereuse en raison du risque d’anaphylaxie sévère ou de la localisation oropharyngée de la réaction. Dans les urticaires physiques, les mécanismes et les signaux l’origine de (« activation mastocytaire sont mal connus d’ou le terme impropre d’allergie utilise parfois pour designer ces pathologies. Les urticaires physiques représentent toutes origines confondues environ 10 % des urticaires chroniques. Les patients porteurs de kératodermie palmoplantaire aquagénique venant parfois consulter en allergologie pour “allergie l’eau”, un paragraphe sera consacré à cette entité dans ce chapitre. URTICAIRE AQUAGENIQUE L’urticaire aquagénique est une forme rare d’urticaire physique [moins de 1 % des cas ] . Elle a été décrite pour la première fois par Shelley et Rawnsley en 1964 [2 ] et une cinquantaine de cas ont été rapportés depuis dans la littérature. Cette urticaire survient dans les 5 à 20 minutes qui suivent le contact avec l’eau, quelle que soit sa température. Elle peut dépendre du degré de salinité de l’eau, certains patients ne réagissant qu’à l’eau douce et d’autres uniquement à l’eau de mer [3 ] . Elle régresse en général en 30 à 60 minutes. Les facteurs déclenchant les plus fréquents sont le contact avec I'eau du robinet suivie de I'eau de mer, mais aussi l’eau de piscine, la pluie et même parfois la sueur, les larmes et la salive. Cliniquement, it s’agit le plus souvent d’une éruption urticarienne faite de petites papules [1 a 2 mm de diamètre ] folliculaires prurigineuses prédominant a la partie supérieure du tronc, au cou et aux membres supérieurs. Elle est parfois très localisée [par exemple, au cou et au bas du visage ] . Elle est plus fréquente chez la femme jeune et débute souvent à Ia puberté [4 ] . Elle peut s’associer a d’autres types d’urticaire physique. Les manifestations systémiques a type de bronchospasme, céphalées sont rares [5 ] . La plupart des cas sont sporadiques bien que des cas familiaux aient été rapportés [6 ] . L’hypothèse d’un mécanisme media par (“histamine était couramment admise jusqu’a que Luong et Nguyen montrent que, chez certains patients, le test de provocation n’induisait pas une aug¬mentation de (‘histamine au niveau attendu. L’acétylcholine et la méthacholine seraient aussi des médiateurs impliqués bien que le mécanisme d’action ne soit pas bien connu [6 ] . Diagnostic Il peut se faire a (‘aide de compresses mouillées à 37 °C posées sur l’avant-bras, soit imbibées d’eau douce, soit avec une solution hypertonique de NaCl dont l’osmolarité est voisine de celle de la mer. Si l’urticaire est localisée, les compresses doivent être appliquées sur les zones habituellement atteintes en prenant comme zone témoin (‘avant-bras. En 2013, le test de provocation recommandé est le port de vêtements mouillés à 37 °C pendant 20 minutes sans plus de précision lorsqu’il s’agit d’une urticaire localisée ou dépendante de Ia salinité [1 ] . Traitement En première ligne, ce sont les anti-H1 qui sont recommandés, mais leur efficacité est inconstante. Les antis cholinergiques peuvent aussi être utilises mais leur utilisation est limitée à cause de leurs effets secondaires [7 ] . Les UV, en augmentant l’épaisseur de l’épiderme, agissent comme une protection vis-à-vis du contact avec l’eau [8 ] . Des emollients hydrophobes peuvent aussi jouer le rôle de barrière [9, 10 ] . Diagnostic différentiel Autres ll se pose avec d’autres urticaires physiques : l’urticaire cholinergyque , urticaires gigue et l’urticaire au froid. physiques Pour éliminer ces diagnostics, le test a la compresse mouillée dolt être positif et les autr es tests (test au glaçon et test à l’effort) négatifs. Autres pathologies réactionnelles à l’eau non urticarienne ll se pose aussi avec d’autres pathologies réactionnelles a l’eau non urticarienne
Devant un prurit aquagénique, it est recommandé de faire une numération formule sanguine (NFS). Le traitement du prurit aqua¬génique idiopathique fait appel à I'adjonction de bicarbonate de sodium dans I'eau du bain (25 à 200 g dans une baignoire), aux anti-H1, à la photothérapie qui sont efficace respectivement dans 24 %, 47 % et 50 % des cas [12, 13 ] . Les topiques à base de capsaicine donnent des résultats inconstants [14 ] . La naltrexone, antagoniste des récepteurs ù-opioides utilise dans des prurits de diverses origines, est parfois efficace [15 ] . Le propranolol a été essayé avec succès chez 6 patients a des posologies comprises entre 10 et 40 mg/jour [16 ] . La physiopathologie est mal connue : it existe une probable activation du système nerveux autonome. Des neurotransmetteurs comme (‘acétylcholine et le VlP (vasoactive intestinale peptide) serait relargué dans la peau qui est au contact de I'eau.
KERATODERMIE PALMOPLANTAIRE AQUAGENIQUE La kératodermie palmoplantaire aquagénique (KPPA) a été décrite pour Ia première fois en 1996 par English et Mac Collough [19 ] sous le terme d’‘acrokératodermie transitoire réactive papulo¬translucide’. Auteur : Farid MARMOUZ
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Mai 2018
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