L'usage des collyres anti-celui des antihistaminiques est très important dans le traitement immédiat de l'affection oculaire, que ce soit pour soulager le patient ou pour empêcher la progression et les complications. Si la première étape d'un traitement allergique consiste à mettre en place des mesures d'éviction de l'allergène ce qui sous entend que ce dernier doit être identifié par l'interrogatoire dans les cas les plus simples mais le plus souvent après un bilan allergologique rigoureux basé sur les tests cutanés effectués par un Allergologue expérimenté et, éventuellement, complété par un dosage des IgE spécifiques voire des tests de provocation. Pour l'allergie oculaire la règle s'applique d'autant qu'il existe souvent une rhinite voire un asthme ou un eczéma associés. Les mesures d'éviction proposées diffèrent selon l'allergène mais comme la responsabilité des animaux domestiques, des moisissures et surtout des acariens de poussière de maison est très fréquemment mise en cause, il est bien évidemment conseillé aux patients de faire le ménage. L'allergique doit souvent changer l'ameublement de sa maison mais, en particulier, celui de la chambre à coucher ou du bureau. Sont à éviter les moquettes, rideaux, meubles capitonnés, tentures. Pour les enfants les peluches doivent être réduites au minimum et lavées régulièrement. En ce qui concerne la literie, les draps et les taies doivent être lavés à 60° toutes les semaines si possible et il est préférable d'avoir un sommier à lattes. La température des pièces doit être idéalement à 18° et ces dernières doivent être aérées régulièrement. Les matelas seront équipés si possible d'une housse anti-acariens, de qualité médicale. Les linges et vêtements doivent être rangés hors de la chambre à coucher.Les meubles régulièrement dépoussiérés au chiffon humide. L'aspirateur, de préférence doté d'un filtre HEPA (Haute Extraction des Particules Aériennes) doit être passé partout, y compris d errière les meubles, dans les coins et recoins, une fois par semaine. Enfin le recours à un acaricide peut compléter ces mesures. Pour diminuer la densité des moisissures, une aération et une ventilation régulières de l'habitation, une élimination des papiers peints humides et des plantes sont conseillés. Le patient doit nettoyer, si possible avec des produits appropriés, les surfaces de cuisine, de salle de bains ainsi que les joints des réfrigérateurs, les poubelles ou les points d'eau. Pour les animaux domestiques, l'éviction est la solution idéale. Nous savons cependant qu'elle est parfois difficile voire non réalisable. Lorsque la séparation est impossible, il faut interdire l'accès de la chambre à l'animal et enlever les moquettes et les meubles capitonnés qui sont susceptibles de retenir les allergènes. Le nettoyage doit être également fait avec un aspirateur muni de filtre HEPA et le chat doit être lavé toutes les semaines si possible. Enfin, il faut lutter contre les facteurs irritants comme le tabagisme actif ou passif ainsi que le contact direct avec certains produits, en particulier en aérosol. Ainsi le traitement antihistaminique et en particulier les collyres gardent toute leur place. L'immunothérapie spécifique par voie sublinguale ou sous cutanée, lorsqu'elle est possible, complètera ces mesures.
Farid Marmouz Auteur : Farid MARMOUZ
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Avril 2017
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