Cette question est d’une permanente actualité quand on essaie de faire un retour en arrière, il y a quelques décennies. Sur le plan chronologique , des réactions adverses connues aux aliments étaient difficilement classables en intolérance et/ ou allergie, car on ne disposait pas encore à cette époque de moyens biologiques fiables capables de différencier ces deux situations, la première sans support immunologique par rapport à la seconde définie selon des critères immunologiques. Le bilan en allergologie a bénéficié depuis plusieurs décennies de moyens de plus en plus nombreux pour circonscrire un état pathologique allergique. -Chez le nourrisson, les premiers signes digestifs ou cutanés peuvent avoir comme responsables les premières protéines alimentaires ingérées comme le lait de vache. Contrairement à ce qui a longtemps été dit, l’exploration peut avoir lieu dès les premières semaines de vie en pratiquant des tests cutanés ( prick et patch-test) et en complétant par des dosages biologiques pour rechercher la présence d’anticorps spécifiques (IgE). Le bilan pourra être complété, au cours de la deuxième année, en fonction des manifestations cliniques, par d’autres tests cutanés à différents aéroallergènes présents à l’intérieur de l’habitat ( acariens, animaux domestiques, et même moisissures) puis à des pneumallergènes de l’environnement extérieur comme les pollens d’arbres, de graminées et d’herbacées dont la pollinisation est précoce pour les arbres ( début du printemps) entre mi-mai et mi-juillet pour les graminées et tardives ( été et automne) pour les herbacées. Depuis une vingtaine d’années, la pollution joue un rôle important sur les pollens rendus plus agressifs et entraînant des manifestations polliniques (rhino conjonctivites) chez des enfants de 3-4 ans, alors qu’elles étaient connues auparavant comme débutant à l’adolescence. Il en est de même, pour l’ asthme qui peut se manifester tôt chez des sujets jeunes déjà sensibilisés aux aliments ,souvent première manifestation d’une maladie atopique. L’âge influence-t-il également le type d’un bilan?.Par exemple, chez le nourrisson et le jeune enfant, rechercher d’abord les protéines lactées, puis les autres protéines alimentaires d’origine animale et végétale , et ensuite les aéroallergènes. Chez le grand enfant, l’adolescent et l’adulte, dans le cas d’asthme et/ ou associé à une rhinite, en plus des tests cutanés et biologiques déjà mentionnés, faire pratiquer des radiographies pulmonaires, des sinus et une exploration fonctionnelle respiratoire(EFR) qu’on peut pratiquer aujourd’hui même chez le nourrisson . En résumé , un bilan allergologique peut être envisagé dés les premières semaines de vie et ce bilan doit être modulé en fonction de l’âge pour le rendre plus performant.
Farid marmouz Auteur : Farid MARMOUZ
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Mars 2018
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